Restera-t-il des agences bancaires en 2030 ?
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Restera-t-il des agences bancaires en 2030 ?

30/06/2025Charles Kergaravat Charles Kergaravat
Fermetures agences bancaires
Sommaire

Saviez-vous que plus de 6 000 agences bancaires ont fermé en France depuis 2010 ?

 

Face à l’essor du digital et à l’évolution des usages, la fermeture agences bancaires se poursuit à vive allure, transformant en profondeur le maillage physique du secteur. Quels sont les facteurs qui poussent les banques à réduire leurs réseaux ? Quelles conséquences pour les clients, et quels nouveaux lieux d’échange vont émerger d'ici à 2030 ?

 

Dans cet article, nous analyserons les principaux moteurs de cette mutation : adoption massive du numérique, baisse de fréquentation et recherche d’efficience économique. Nous évaluerons ensuite l’impact de ces fermetures sur la relation client et la confiance des consommateurs. Enfin, nous explorerons les solutions de demain – video banking, kiosques interactifs, conseillers à distance et hubs hybrides – qui pourraient remplacer les guichets traditionnels et garantir un conseil de proximité, même à distance.

 

À l’heure où 79% des Français gèrent leurs comptes sur smartphone, la question se pose : l’agence physique est-elle condamnée ou prête à renaître sous de nouvelles formes ?

Fermeture agences bancaires : toutes vont-elles disparaître ?

Depuis 2010, la fermeture des agences bancaires s’est accélérée à un rythme inédit. En à peine cinq ans (2020–2025), 3 296 points de vente ont tiré le rideau, ramenant le parc français de 39 707 à 36 411 agences. BNP Paribas prévoit de réduire d’un tiers son réseau, le faisant passer d’environ 1 500 à 1 000 agences d’ici 2030 — soit 100 fermetures par an en moyenne.

 

Les agences bancaires ferment, mais les gens continuent-ils à s'y rendre ? La fréquentation des agences s’effondre : seuls 10% des Français s’y rendent plus d’une fois par mois, tandis que 53% n’y vont qu’une fois par an ou moins. Face à cette migration massive vers le digital, le coût de maintien des sites physiques devient prohibitif.

 

Pour autant, la France conserve l’un des réseaux les plus denses d’Europe : 492 agences pour 1 million d’habitants (contre 231 en Allemagne et 371 en Espagne). Et, selon la Banque de France, 98,8% de la population reste à moins de 15 minutes d’un distributeur de billets.

 

Les projections à moyen terme montrent que 8% à 20% du réseau actuel pourrait disparaître d’ici 2027 (2 700 à 6 700 fermetures supplémentaires), mais même dans le scénario le plus pessimiste, plusieurs dizaines de milliers d’agences devraient subsister — transformées en véritables hubs d’expertise plutôt qu’en guichets classiques.

 

Les agences bancaires en France

Les principales raisons de la fermeture des agences bancaires

Plusieurs facteurs convergent pour accélérer la fermeture des agences bancaires en France :

 

  • Adoption massive du digital

Près de 79% des Français ont téléchargé une application bancaire et réalisent désormais la grande majorité de leurs opérations en ligne : virements, consultation de solde, voire souscription de prêts.

 

  • Baisse drastique de la fréquentation

Seuls 36% des clients se rendent en agence plus d’une fois par trimestre (contre 41% en 2020), et 53% n’y vont qu’une fois par an ou moins.

 

  • Concurrence des banques 100% en ligne

Les néobanques, sans coûts immobiliers ni guichetiers, obligent les réseaux traditionnels à fermer d’abord les points de vente les moins rentables, notamment en zones périurbaines et rurales.

 

  • Coûts fixes élevés

Entre loyers, charges immobilières et salaires des conseillers, maintenir un guichet traditionnel coûte jusqu’à 69% de plus qu’un service digitalisé.

 

  • Recherche de rentabilité et de performance

Les banques visent à concentrer leurs moyens sur un nombre réduit de hubs d’expertise, où le conseil à forte valeur ajoutée (prêts immobiliers, gestion de patrimoine) justifie encore une présence physique.

 

Ces dynamiques rendent progressivement obsolète le modèle d’agence classique : face à la migration des clients vers le numérique, les établissements privilégient la fermeture des sites à faible trafic pour optimiser leurs coûts et investir dans des formats hybrides (kiosques, conseillers à distance, vidéo-banking).

L’essor fulgurant du video banking face aux fermetures

Le video banking – recours à la visioconférence en temps réel pour offrir à distance des services bancaires – se prépare à devenir un canal central dans le monde post-2030, où les « déserts d’agences » se multiplieront.

 

1. Qu’est-ce que le video banking ?

Le video banking permet à un client d’entrer en relation visuelle et sécurisée avec un conseiller bancaire depuis son smartphone, sa tablette ou son ordinateur, exactement comme en agence. On peut y conduire aussi bien une simple demande d’information et un échange de documents que des entretiens approfondis pour un prêt immobilier ou une gestion de patrimoine.

 

2. Un marché mondial en plein boom

  • Le marché des services de video banking a atteint 98,08 milliards USD en 2024 et devrait croître à 112,29 milliards en 2025, avant de culminer à 331,48 milliards en 2033 (CAGR 14,5%).
  • Plus de 64% des banques ont déjà intégré ces outils, et 57% des clients préfèrent l’interaction visuelle en direct au téléphone ou au chat.

 

3. Pourquoi les banques adoptent-elles le video banking ?

  • Efficacité des coûts : les conseillers vidéo sont centralisés, réduisant les frais fixes liés à de multiples agences.
  • Conseil à forte valeur ajoutée : le digital prend en charge les opérations courantes, laissant les experts se concentrer sur les prêts et la gestion patrimoniale.
  • Confort client : la visio supprime les barrières géographiques, cruciale pour les showrooms urbains et les zones isolées.


4. Formats courants aujourd’hui

  • Applications mobiles intégrées : bouton « visio-conseil » dans l’app bancaire.
  • Kiosques et vidéo-tellers : bornes équipées de caméras pour relier le client à un conseiller distant.
  • Hubs hybrides : conseillers présents uniquement à l’écran, remplaçant partiellement les guichets.
  • Messages vidéo asynchrones : réponses enregistrées pour les requêtes simples.

 

5. Perspectives à horizon 2030

  • Modèles hybrides dominants : agences phares + « video banking hubs » + conseillers itinérants à distance.
  • IA intégrée : pré-qualification automatique, routage intelligent et traduction simultanée.
  • Soutien réglementaire : la stratégie moyens de paiement 2025–2030 insiste sur le video banking pour lutter contre les déserts bancaires.

 

En résumé, le video banking est un pilier de la transformation digitale : d’ici 2030, il comblera le vide laissé par les fermetures d’agences, offrant partout une relation « face-à-face » sans déplacement.

 

Video banking Apizee

Comment les consommateurs perçoivent-ils ces fermetures ?

Selon l’étude FBF-IFOP 2024, 90% des Français ont une image positive de leur agence et 85% la jugent incontournable dans leur quotidien, bien que seuls 36% s’y rendent au moins une fois par trimestre et seulement 10% plus d’une fois par mois.

 

Pourtant, la fermeture des agences pèse lourdement sur la confiance : d’après le Trust Barometer 2024 d’Edelman, les fermetures d’agences figurent parmi les principaux moteurs de méfiance envers les banques, aux côtés de la rémunération des dirigeants et du sentiment de profiteering.

 

Ce malaise est accentué en zones rurales, où la perte de l’agence suscite un profond sentiment d’abandon, la structure bancaire étant vue comme un service public essentiel et un lieu de sociabilité. Les seniors, en particulier, subissent cette transition : la part des plus de 65 ans ayant téléchargé l’application de leur banque chute de 20 points par rapport à la moyenne, renforçant leur isolement face au tout-digital.

Vers un modèle bancaire hybride alliant digital et présentiel à l’horizon 2030

La fermeture agences bancaires est devenue un phénomène inéluctable, porté par la digitalisation des usages et la recherche d’efficience des établissements. Pourtant, loin de signer l’extinction totale du réseau physique, ce mouvement ouvre la voie à un modèle hybride : quelques agences phares dédiées au conseil de haut niveau, complétées par des solutions de video banking, des bornes interactives et un maillage d’automates.

 

Grâce à l’appui des régulateurs et à l’intégration de l’IA, la banque de demain restera accessible partout, y compris en zones rurales. D’ici 2030, il ne s’agira plus de choisir entre digital et présentiel, mais de combiner le meilleur des deux mondes pour une relation client réinventée.

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